Qu’est que l’Akasha ?

Qu'est que l'Akasha
L’Akashaest un terme sanskrit qui signifie éther ou espace dans la théorie des cinq éléments de l’Āyurveda. (Source)

Notion présente dans diverses traditions et courants philosophiques, l’Akasha représente le son. Akasha est vu comme l’un des éléments constitutifs de la partie physique de l’être, de l’univers, de tout ce qui est. Cette conception a bien des conséquences sur notre manière d’envisager notre être, notre monde.

Akasha

Le son comme élément physique

Le son est l’élément constitutif de l’éther, de l’espace. Pour que le son existe, il faut qu’il soit entendu. Sans cela, le son n’existe que comme potentiel. C’est l’acte même de l’audition qui permet au son d’être pleinement, de se réaliser. S’il existe effectivement malgré l’absence d’auditeur, il est privé de toute possibilité d’être actualisé. Il reste un potentiel en suspens, en attente d’action, d’efficacité.

Dans les écoles philosophiques indiennes, le son constitue l’espace et l’éther. Sans lui, les autres éléments sont privés de lieu où se déployer, où simplement être, exister. Le son est donc l’élément permettant la vie. C’est lui qui ouvre aux autres éléments une existence probable, qui leur donne le moyen de réaliser tout leur potentiel, de se combiner, de se séparer, de se multiplier, de se diviser, etc.

S’il y a son, c’est qu’il y a espace

Il ne peut y avoir de son s’il n’y a pas d’espace où se propagent les ondes. Sans espace, ces dernières n’existent d’ailleurs même pas. S’il y a son, c’est donc qu’il y a espace. Le son permet de se situer, même si cela se fait d’une manière inconsciente par le travail de différenciation des sons perçus entre oreille droite et oreille gauche. Le son n’existe que s’il y a espace, il en est donc l’une des nombreuses preuves, l’une des manifestations également. Il utilise l’espace autant qu’il le signale à notre perception, nous permettant alors d’en prendre conscience, de le connaître dans son déploiement.

L’être au beau milieu de tout cela

Que faire de l’Akasha ? L’Akasha vous donne de nombreuses clés pour vous situer dans votre monde. Selon les philosophies indiennes, si l’espace existe, c’est grâce à l’un des éléments les moins tangibles qui soient. La manifestation physique émane d’un simple déplacement d’énergie, d’un mouvement. L’espace est action, il est mouvement, il est la manifestation de l’énergie transmise.

Surtout, l’espace existe parce que vous entendez, parce que vous voyez, parce que vous êtes au beau milieu de lui. Vous lui donnez vie par votre prise de conscience de lui. Vous avez donc un rôle important à jouer puisque vous participez totalement à l’existence de ce qui vous entoure. Sans votre attention, sans votre prise de conscience de ce qui est, tout ne reste que potentiel inachevé, que volonté sans suite, velléité.

Dans cet espace, c’est aussi votre vie qui s’écrit, qui se déroule, qui prend forme. Ce que vous vivez, ce que vous ressentez, la manière dont vous l’intériorisez s’écrit dans l’espace libre créé par le son et laissé libre par lui, simple énergie sachant laisser derrière elle la place nécessaire à l’épanouissement de la vie.

Qu’est-ce qu’Akasha ? C’est le fait qu’une énergie soit suffisante à créer l’espace où s’épanouira le monde si l’on prête l’oreille à cette énergie et à sa manifestation : le son. C’est le rôle que vous avez à jouer dans l’espace et l’origine de tout ce qui est, le creuset où peut se réaliser le monde et où se mêleront les éléments nécessaires à la vie, la mort, le déroulement du temps.

Connaissiez-vous le terme Akasha ? Si oui, que signifie-t-il pour vous ?

Sujets abordés dans cet article

  • akasha et espace
  • akasha éther
  • akasha méditation
  • akasha son
  • akasha spiritualité


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2 commentaires sur “2”

  1. Oui très bon texte explicatif qui opère une bonne et puissante synthèse. Reste quand même une difficulté, la différenciation entre l’activation du potentiel akasha par notre investissement psychique et la saisie redoutable qui peut en découler, et dont il n’est rien dit. Il semble que la notion d’akasha pose au centre de Tout une Conscience, sans faire la nuance que cette Conscience est beaucoup plus vaste que notre misérable anthropocentrisme reniflant ses « Je pense donc je suis ». Le son du chant de l’oiseau existe indépendamment de la conscience que je projette dans l’espace où se déploie ce même chant. J’y suis donc bien inutile. Akasha n’a donc pas besoin de moi. Ni l’oiseau. Ni son chant.

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