Article invité rédigé par Mylène, du blog Les Défis des Filles Zen.
Méditer tous les jours, en position du lotus, seule, immobile, dans le calme absolu… J’ai essayé, je n’y arrive pas. Certains jours, j’y mets un peu de mauvaise volonté en trouvant toujours une tâche prioritaire… Souvent, c’est impossible : travail, enfants en bas âge, maison à faire tourner, chaque minute est optimisée, et il ne me reste pas grand chose. Que faire ? Cause perdue? Pas du tout.
Méditer, c’est avant tout s’entraîner à maintenir son attention sur un objet choisi. Et la bonne nouvelle, c’est que l’on peut s’entraîner dans de très nombreuses situations quotidiennes… et en action. Alors, prêts à changer d’avis sur la méditation ?
La méditation pleine conscience
Ma découverte
Il y a quelques mois, j’ai découvert les possibilités infinies de la méditation de pleine conscience. Je l’ai immédiatement adoptée, car j’avais besoin d’une pratique plus adaptée à mon quotidien de maman active et pressée. Allier méditation et développement personnel avec les contraintes de nos vies débordées est par ailleurs LE leitmotiv de mon blog Les défis des filles zen. Car lire et rêver c’est bien, mais agir et évoluer c’est encore mieux !
Pour vous inspirer, j’ai sélectionné les cinq pratiques de méditation de pleine conscience que je préfère… dans des endroits parfois insolites! Vous n’aurez plus d’excuses pour ne pas prendre soin de vous 🙂
1) Sous la douche
Il y a quelques mois, j’ai lancé le défi « méditer sous la douche » aux abonnées des défis des filles zen. Il a connu un immense succès. Endroit insolite pour méditer certes, mais passage obligé ! Tout le monde dispose de ces 10 minutes de solitude chaque jour, et peut choisir de les employer à « muscler leur cerveau ».
Méditer consiste à s’entraîner à porter et maintenir son attention sur un objet choisi. Nos sens sont à cet égard une source inépuisable d’objets d’attention. La douche est un de mes moments favoris, qui présente de multiples avantages.
Nos sens sont en éveil, sollicités de nombreuses manières agréables, le moment de la journée est propice puisqu’il s’agit du matin, et nous sommes seuls, tranquilles. Pour les jeunes mamans comme moi, c’est un moment privilégié (et rare) rien qu’à soi.
Comment faire ?
- Porter votre attention sur les sensations de contact, d’abord. Le contact de l’eau sur votre peau, sa température, le léger chatouillement des jets de la douche.
- Remarquer le contact de vos mains et le massage léger ou tonique que vous vous faites à vous-même pour vous laver.
- Vous pouvez après quelques instants revenir aux odeurs, aux parfums qui se dégagent des gels, savons, shampoings que vous utilisez.
- Pour vous aider à canaliser votre attention, qui sera inévitablement tentée de suivre les pensées qui passent, vous pouvez les décrire intérieurement. Et quand elle s’égare malgré tout, c’est normal, ne vous jugez pas et ramenez-la simplement sur votre objet d’attention.
2) Dans les transports en commun
Début janvier, je me suis retrouvée obligée d’optimiser mon temps en méditant dans le bus puis dans le train. Je faisais ce trajet pour me rendre au travail : ça a été une révélation ! Les trajets qui me paraissaient longs, ennuyeux et souvent fatigants, se sont transformés en un temps utile et ressourçant.
La pratique que j’ai aimé suivre à cette occasion, que je sois assise ou debout, s’apparente au « scan corporel« .
Comment faire ?
- S’installer confortablement les pieds bien à plat sur le sol, le dos bien droit et à fermer les yeux.
- Porter son attention sur chacune des parties de son corps, l’une après l’autre. Vous pouvez par exemple commencer par le pied gauche, et vous concentrer sur toutes les sensations que vous ressentez à cet endroit.Peut-être aurez-vous au début l’impression de ne rien ressentir, c’est normal, certaines sensations sont subtiles : petits picotements, contact avec le sol, avec vos chaussures, chaud ou froid… Lorsque vous avez terminé d’explorer le pied gauche, portez votre attention sur le pied droit. Puis l’une après l’autre, passez en revue l’ensemble de votre corps, les jambes, le ventre, le thorax, les épaules, le dos, le cou, le visage, le crâne.
3) Dans la cuisine, en épluchant les légumes
Je tiens beaucoup à cette pratique de méditation, puisqu’elle a été une de mes motivations pour continuer à m’entraîner. C’est en épluchant des légumes que j’ai ressenti pour la première fois l’impression de plénitude et d’espace. Ceci donne une attention entière au moment présent. Ce sont ces sensations qui m’ont donné envie de continuer à pratiquer.
Auparavant, lorsque je préparais les repas, ou m’affairais en cuisine, j’étais entièrement plongée dans mes pensées : « vite, il faut se dépêcher car après je dois faire ça », ou « mon bébé va se réveiller, il va avoir faim, le repas ne sera pas prêt »…
Inutile de préciser que loin de me ressourcer pendant cette tâche, je m’épuisais totalement. Au contraire, la pratique de la méditation de pleine conscience en épluchant des légumes, consiste simplement à être entièrement présente à cette activité, entièrement investie. A n’avoir pas envie d’être ailleurs que là, tout de suite, dans cette cuisine, à éplucher ces légumes.
Comment faire ?
- Vous pouvez porter toute votre attention sur les sensations de contact que vous ressentez : le contact du couteau, le contact du légume, est-il doux, est-il rêche, quelle est sa texture, quelle est sa température ?
- Vous pouvez porter votre attention sur les mouvements que vous faites pour éplucher vos légumes, les ralentir légèrement pour mieux les apprécier.Prendre le temps et cuisiner en conscience, en étant attentive, vous prendra peut-être quelques minutes de plus. Mais vous en ressortirez ressourcé et en pleine forme, n’est-ce pas l’essentiel ?
4) En marchant
J’ai découvert la méditation en marchant lors d’une formation à la méditation de pleine conscience que j’ai suivie il y a quelques mois. Pour nous dégourdir les jambes entre deux méditations classiques, nous nous levions et méditions en marchant, sans but autre que marcher.
L’avantage de cette méditation est qu’elle peut être pratiquée lors de tous nos déplacements, à une seule condition : s’en souvenir. Je pratique par exemple régulièrement cette méditation pour des trajets a priori sans intérêt, comme aller de mon bureau jusqu’aux toilettes (si si !).
Pour pratiquer la méditation en marchant, il est nécessaire de changer une habitude que nous avons quand nous nous déplaçons. Nous devons arrêter de vouloir aller plus vite pour atteindre plus vite notre destination, en perdant tout lien avec l’instant.
Méditer en marchant consiste à marcher réellement quand on marche.
Comment faire ?
- Ralentir légèrement le rythme de votre marche, afin d’avoir le temps de vous imprégner de vos sensations corporelles.
- Vous pouvez ensuite vous concentrer sur le contact de vos pieds avec le sol. Le contact varie selon la nature du sol sur lequel vous évoluez : lisse comme une route goudronnée, irrégulier comme des cailloux, mou et tendre comme de l’herbe…
- Si le moment vous le permet, pourquoi ne pas essayer de renouveler l’expérience sans vos chaussures, pieds nus ?
- Vous pouvez ensuite examiner les mouvements de votre corps, ce que font vos pieds, vos chevilles, vos jambes de manière automatique pendant que vous marchez.
- Enfin, quelque chose que j’aime beaucoup faire à cette occasion est de veiller à avoir le corps le plus relâché possible : je détends mes épaules, je relâche ma mâchoire, et je laisse mes bras aller et venir librement en se balançant.
5) Dans une file d’attente
En ce qui me concerne, il y a deux façons d’aborder la file d’attente:
- la première – oh non, j’ai encore choisi la mauvaise, celle d’à côté va beaucoup plus vite – je m’agace, je m’impatiente et je vois l’heure tourner.
- la deuxième – je décide de pratiquer maintenant une méditation de pleine conscience et de profiter de cet instant pour me ressourcer.
Comment faire ?
Pour méditer discrètement dans une file d’attente, je vous invite à porter votre attention sur votre position debout. Comment sont vos pieds? Sont-ils bien parallèles, jambes légèrement écartées? Êtes-vous bien équilibré sur vos jambes ou légèrement plus en appui sur l’une ou l’autre ? Que se passe-t-il si vous stabilisez votre posture en vous reposant bien en équilibre sur vos deux jambes ? Sentez-vous la différence que cela fait ?
Vous pouvez ensuite continuer votre exploration et votre relâchement en vous mettant à l’écoute de vos épaules : comment sont vos épaules ? Légèrement contractées ou parfaitement détendues? Pouvez-vous les relâcher davantage ? Que ressentez-vous lorsque vous laissez retomber vos épaules ?
Autre point stratégique pour détendre sa posture, ses mains. Comment sont vos mains ? Que ressentez-vous si vous décontractez vos doigts un à un très lentement ? Si vous les bougez lentement en pleine conscience ?
Consacrez toute votre énergie à relâcher chaque partie de votre corps et à porter votre attention sur les sensations agréables que ce relâchement vous procure.
J’espère que ces méditations très pratiques et adaptées à différents lieux et moments du quotidien vous inspireront de jolis moments… Je vous conseille de choisir celle qui vous plaît le plus et de l’inclure dès demain au programme du jour. Puis, le jour suivant, testez-en une autre ou bien recommencez avec cette habitude si vous le souhaitez. Vous l’avez compris, la méditation est avant tout une affaire d’entraînement de notre capacité à rester attentif à un objet choisi. Dès lors, nous pouvons pratiquer quasiment partout et tout le temps. Alors, à vous de jouer !
Si vous souhaitez en savoir plus sur des manières ludiques de mettre le zen au cœur de votre quotidien (même, et surtout, si vous êtes ultra pressés), rendez-vous sur mon blog Les défis des filles zen !
Belle journée, soyez présents à vous-même !
Mylène
Sujets abordés dans cet article
- comment méditer au quotidien
- exercices de méditation
- Méditation quotidienne
- méditer partout
- où méditer
Merci beaucoup, j’ai bien apprécié l’idée de la méditation dans la file d’attente !