Qu’il s’agisse de crises légères mais déjà incapacitantes ou d’attaques plus lourdes avec répercussions physiques, vous ne pouvez pas continuer de subir ces états. Méditer vous donne les moyens de reprendre le contrôle quand une crise naît. Cela vous aidera également à long terme, à réduire les causes de ces attaques de panique et à éliminer ce qui les favorise.
La respiration pour sortir de la panique
Une technique efficace
Quand vous sentez la panique vous envahir et qu’une crise devient imminente ou qu’elle est déjà installée, utilisez la méditation. Elle vous permettra de reprendre le contrôle et de ne pas vous laisser submerger par l’émotion. Ne cherchez pas à faire le vide ni d’accéder à un espace intérieur, car c’est difficile dans l’état où vous êtes. Concentrez-vous plutôt sur votre respiration, puisque ce ce qu’il y a de plus simple à contrôler. En plus, c’est par elle que se développe la panique.
Efforcez-vous de respirer calmement, de prendre de profondes inspirations et d’expirer lentement, posément et longuement. Il importe que vous ne respiriez pas avec force, mais paisiblement. Cette simple reprise de contrôle est très difficile, puisque la panique tend à réduire votre motricité fine au profit de mouvements réflexes plus grossiers. Pour y parvenir, contentez-vous de vous intéresser à votre respiration, de sentir l’air circuler en vous. Vous pouvez l’imaginer se charger de votre panique avant que vous ne le laissiez ressortir naturellement, tranquillement, sans le forcer. Ne le chassez pas, il sortira de lui-même.
Laissez-aller naturellement
Vous ne devez pas avoir l’impression de souffler mais bien de respirer, de laisser vos poumons se vider d’eux-mêmes. Imaginez votre respiration comme un mouvement de vagues. Il n’y a aucun but à leur animation. Elles avancent sur le sable et elles se retirent parce qu’un mouvement les anime, rien de plus. Faites-en autant en respirant.
Prenez garde de ne pas haleter, cela aussi est un acte réflexe face à la panique. Vous avez besoin d’offrir à votre organisme de l’oxygène en quantité suffisante pour qu’il ne se sente pas en danger. Il pourra alors désamorcer les réactions automatiques liées à la survie et qui, pour beaucoup, amplifient les effets de la panique. Vous pouvez retenir votre respiration quelques secondes avant d’expirer puis avant d’inspirer, cela enrayera l’emballement auquel est soumis votre corps.
Inspirer par le nez, expirer par la bouche
Une fois votre respiration approfondie, veillez à inspirer par le nez pour expirer par la bouche. En laissant l’air entrer en vous par le nez, vous serez forcé d’allonger le temps de l’inspiration et de la rendre plus volontaire. Vous finirez ainsi par reprendre le contrôle et vous ne vous risquerez pas de haleter sans vous en rendre compte. Expirer par la bouche laisse l’air sortir plus naturellement, sans effort. Ce mouvement respiratoire agira efficacement sur le nerf vague. Celui-ci calmera alors le cœur et tout le métabolisme, lui donnant un signal d’apaisement qui désamorcera la panique naissante ou installée.
Méditer, c’est aussi lutter efficacement entre les crises de panique
Méditer régulièrement va vous aider à réduire les causes des crises d’une manière plus globale. Vous allez abaisser votre niveau général de stress et découvrir que vous viviez peut-être dans un état de tension et de stress permanent. Vous allez aussi apprendre à accorder moins de valeur à beaucoup de choses qui vous semblaient primordiales mais ne l’étaient pas. Méditer vous donnera plus d’assurance en vos ressources parce que vous les connaîtrez mieux. Face à des situations stressantes, vous vous sentirez moins démuni, donc moins sujet à la panique.
En apprenant à méditer, vous apprendrez aussi… à méditer. Lorsque vous sentirez la panique vous envahir, vous saurez d’autant mieux comment utiliser la méditation pour ne pas céder.
Méditer pour arrêter une crise de panique est donc possible au moment de la crise elle-même, mais vous avez tout intérêt à pratiquer régulièrement. Ainsi, vous pourrez diminuer le niveau de stress et être mieux armé si vous aurez à affronter une crise. Vous avez l’occasion de vous sentir mieux de manière générale, alors pourquoi ne pas en profiter ?
Si vous désirez en savoir plus sur le sujet, nous vous invitons à l’exprimer à l’aide d’un commentaire !
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Ça va paraître un peu fort, mais j’ai quand même envie de laisser un commentaire pour dire que c’est un des articles et un des sites les plus utiles que j’ai lus de ma vie. J’imagine que j’ai trouvé ce qu’il me fallait depuis longtemps et je n’avais jamais envisagé la médiation sous cet angle ou dans cet intérêt. Merci pour vos précieux articles !
Je vous en prie. Merci à vous pour vos félicitations et vos remerciements !
Chez moi, malheureusement cela ne fonctionne pas, car quand je me concentre sur ma respiration, c’est pire, j’hyperventile 🙁
Idem pour moi, je fais cet exercice de respiration quand je me sens oppressée, mais quand la crise de panique survient, une seule tactique me réussit : détourner mes pensées, me concentrer sur la radio, une liste de courses, chanter, n’importe quoi …
Juste ce petit mot pour vous dire que ça fait un réel bien de lire cette page. Vos conseils sont précieux et nous permettent d effectuer un travail sur nous.
Merci pour tout ça, bonne continuation et au plaisir de vous lire à nouveau…
Je vous remercie pour cet article qui me fait un bien fou .
ma neuropsychologue m’avait déjà incité à ces exercices mais votre article si bien expliqué y a apporté une nouvelle dimension…. merci beaucoup
Cela ne fonctionne pas sur moi. Quand je suis en colère ou en panique la méditation n’a plus d’effet. Que me conseillez vous? Plus de pratique?
Bonjour,
J’ai une question très particulière : la méditation me provoque des angoisses avec un sentiment que j’ai du mal à identifier clairement : solitude ? isolement ? enfermement ? et une angoisse car j’ai du mal à reconnecter, à « revenir ». Je suis très déroutée par cet effet car je pense que la méditation est une bonne chose. Est elle faite pour tout le monde ? est ce une résistance ? dois je insister ?
En attendant, merci pour votre article